Trois… deux… un… zéro à la politique de lutte contre le tabac des gouvernements Macron

Nov 11, 2024 | Communiqué

En ce mois sans tabac, un défi national pour inciter les fumeurs à arrêter, rappelons-nous que chaque année, le tabagisme tue 75 000 personnes en France. Un chiffre glaçant, surtout quand on sait que ces décès sont évitables.

Face à cette réalité alarmante, le bilan des gouvernements Macron dans la lutte contre le tabagisme est loin de nous rassurer. Malgré quelques mesures comme l’augmentation progressive du prix du paquet de cigarettes, les actions mises en œuvre restent largement insuffisantes. Aujourd’hui, environ un quart des Français fume encore quotidiennement, une fraction qui ne diminue plus et qui met en péril l’ambition d’une génération sans tabac.

Les lobbies du tabac paralysent les progrès.

Ils font obstacle aux mesures préventives susceptibles de toucher les populations les plus à risque. Santé Public France relève une prévalence du tabagisme quotidien plus élevée parmi les personnes aux plus faibles revenus et celles ayant les niveaux de diplôme les moins élevés.  Nous, Écologistes, dénonçons l’absence de stratégies concrètes pour ces personnes qui seront en outre plus gravement affectées par les méfaits du tabac du fait de leur moindre accès au soins. Nous dénonçons spécialement l’absence de stratégies au bénéfice des plus jeunes de nos concitoyens. Le tabagisme, un fléau social, continue de creuser les inégalités de santé.

L’heure est venue d’une refonte audacieuse de la politique anti-tabac, en prenant exemple sur les initiatives les plus efficaces à l’étranger, telles que celles de la Nouvelle-Zélande avec son objectif d’une génération sans tabac d’ici 2025. Nos propositions incluent :

  • Un renforcement des politiques de prévention, surtout auprès des jeunes et des groupes vulnérables.
  • Des campagnes de sensibilisation soutenues et prolongées, couplées à une éducation précoce et robuste en matière de santé.
  • Un contrôle plus rigoureux des pratiques marketing des entreprises du tabac.
  • Un soutien accru aux dispositifs de réduction des risques comme le vapotage ainsi qu’aux programmes de sevrage tabagique, rendus accessibles gratuitement à tous, avec une attention particulière pour les personnes en situation de précarité.

Nous sommes conscients de la difficulté d’arrêter de fumer, mais nous sommes aussi persuadés que des politiques publiques courageuses et visionnaires peuvent sauver des milliers de vies chaque année. Il est impératif que le gouvernement assume ses responsabilités face à cette urgence de santé publique.

En ce mois sans tabac, nous exhortons les pouvoirs publics et la ministre chargée de la Santé à placer la lutte contre le tabagisme au cœur de leurs priorités.